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> Au nom du peuple, au nom du style… Le prix Eugène Dabit évolue

Le Prix récompense des romans francophones qui placent le peuple d’hier et d’aujourd’hui au centre de la création littéraire, à hauteur de vies.
Des romans qui portent les voix populaires, en expriment le sel, les joies et les souffrances, la diversité, les valeurs, les combats.
Des romans dont la plume originale est trempée dans l’encre du réel.

Opération toilettage pour le prix Eugène Dabit rebaptisé par son jury, le 30 septembre 2025, « Prix Eugène Dabit – Le peuple et le style ». Ce prix littéraire déjà bien connu et reconnu succède au « prix Eugène Dabit du roman populiste », lui-même héritier du « prix populiste » créé en 1931 par Antonine Coullet-Tessier pour récompenser, une œuvre romanesque qui « préfère les gens du peuple comme personnages et les milieux populaires comme décors à condition qu’il s’en dégage une authentique humanité ».
Le « prix Eugène Dabit du roman populiste » renommé en 2012 rendait hommage à son premier lauréat, réaffirmant sa fidélité à une longue histoire, à ses valeurs de progrès, revendiquant sa filiation à un genre littéraire qui place le peuple, sa vie, ses espoirs et ses combats au cœur de son écriture. Le prix faisait alors un premier pas pour se démarquer des manipulations sémantiques qui ont détourné le sens du mot « populisme », servant à déconsidérer des adversaires politiques accusés d’exploiter la supposée stupidité du peuple.
Le « Prix Eugène Dabit – Le peuple et le style » de septembre 2025 achève le processus. Il renonce explicitement à la référence populiste, mais sans renier l’héritage dont il est porteur et dont témoigne son palmarès.
Deux principales raisons ont poussé le jury à « sauter le pas », aboutissement d’une réflexion de longue date : l’inexistence dans la création littéraire contemporaine d’un courant se réclamant du populisme et le brouillage de sens qu’entraîne la référence à cette notion pour identifier correctement le prix dans le paysage littéraire actuel.
Pour valoriser son patrimoine et donner du sens à son héritage, le « prix Eugène Dabit – Le peuple et le style », unique en son genre, continuera à récompenser des romans francophones reflétant la pluralité des vécus populaires, portant la dignité des voix invisibilisées, privilégiant la créativité stylistique et décortiquant les structures d’inégalités.

Le jury 2025

Séminaire du jury le 26 septembre 2025. De gauche à droite : Natacha Boussaa, Philippe Haumont, Claire Le Guellaff, Michel Quint, Julie Bacques, Julie Bonnie, Dominique Fabre, Samira Sedira, Hugo Boris (président). Patrick Braouezec et Hervé Hamon étaient retenus.

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5 mai 2025

> Clémentine Mélois reçoit le prix 2025… alors c’est bien

Clémentine Mélois est lauréate du prix 2025 pour son roman « Alors c’est bien » (L’Arbalète, Gallimard, 2024). L’autrice propose avec ce récit une œuvre d’une grande sensibilité qui a ému et convaincu les membres du jury, emportant une décision finale résumée par l’un des jurés : « Ce livre donne envie de vivre ». Et si la mort ne pouvait être qu’une fête ? Et la fin le début d’un recommencement ? Le pari de Clémentine Mélois est tenu pour rendre hommage à son père dans la préparation de brillantes et lumineuses obsèques. Le jour de fête est génialement bricolé, partagé avec l’entourage du disparu, les gens du village. Il est célébré dans un cérémonial pensé jusque dans ses moindres détails par le défunt lui-même et où l’art conservera toujours le maître-mot pour supplanter les douleurs du deuil et transporter l’artiste dans un au-delà bien terrestre, celui de nos mémoires.

Le 30 avril 2025, à L’Hôtel du Nord, en présence des amis du prix, du jury, de Daniel Picouly parrain de l’année, de Gilles Marchand et de Violaine Schwarz anciennes lauréat.es, Hugo Boris, membre du jury, a prononcé un hommage qui exprimait bien ce que fut l’émotion du jury à la lecture de l’ouvrage de Clémentine Mélois. Il le résumait en ces mots : (suite…)

24 mars 2025

> La deuxième sélection du prix Eugène Dabit
du roman populiste 2025

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu cinq romans en deuxième sélection :
Christian Astolfi, L’Œil de la perdrix (Le bruit du monde)
Sophie Brocas, Le Lit clos (Mialet-Barrault)
Jérôme Chantreau, L’Affaire de la rue Transnonain (La Tribu)
Jean-Marc Fontaine, Trois fois la mort de Samuel Ka (Globe)
Clémentine Mélois, Alors c’est bien (L’Arbalète, Gallimard)

Voilà une nouvelle fois ce que la littérature peut offrir de plus convaincant quand elle s’attache à décrire sensiblement des parcours oubliés, méconnus, enfouis, mais exceptionnels, et à faire vivre ou ressusciter des personnages authentiques. 
Le peuple n’est pas ici seulement décor, il est pour ces plumes acérées la sève inspirante qui forge leurs récits.
(suite…)

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