Une deuxième sélection pour l’édition 2020-2021

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu en deuxième sélection, le 8 avril 2021, les cinq romans suivants parus en 2020 et 2021.

              Aurélien Delsaux, Pour Luky (Noir sur blanc).

              Françoise Henry, Loin du soleil (éditions du Rocher).

              Hervé Le Corre, Traverser la nuit (Rivages).

              Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit (La Manufacture de livres).

              Samira Sedira, Des Gens comme eux (La Brune, au Rouergue).

Les dix excellents romans de la première sélection ont reçu à divers titres le soutien de nombreux jurés. Le résultat a donc été serré suite à des choix difficiles pour en retenir cinq. Une nouvelle fois, la diversité des styles, des approches, le réalisme des décors, atmosphères et trajectoires, l’empathie pour les personnages, l’intelligence des récits témoignent de la prégnance des univers du peuple dans l’inspiration d’auteurs récents ou déjà reconnus.

La désignation de la lauréate ou du lauréat aura lieu le 15 avril 2021 et sera rendue publique à cette date.

La cérémonie de remise du prix 2020-2021, prévue le 4 mai, reste en attente de confirmation compte tenu des contraintes sanitaires. Elle pourrait être soit repoussée soit faire l’objet d’un événement organisé à distance via les réseaux sociaux.

La décision sera communiquée le 15 avril en même temps que la désignation de l’autrice ou de l’auteur récompensé pour cette édition 2020-2021.

Une première sélection de 10 titres pour le cru 2020-2021

Réuni le 16 mars 2021 en visioconférence, le jury du prix Eugène Dabit
du roman populiste a retenu en première sélection dix romans parus en 2020 et 2021.

  • Corinne Atlas, Les Riverains (Herodios)
  • Salomé Berlemont-Gilles, Le premier qui tombera (Grasset)
  • Grégoire Delacourt, Un jour viendra couleur d’orange (Grasset)
  • Aurélien Delsaux, Pour Luky (Noir sur blanc)
  • Thomas Flahaut, Les Nuits d’été (éditions de l’Olivier)
  • Françoise Henry, Loin du soleil (éditions du Rocher)
  • Hervé Le Corre, Traverser la nuit (Rivages)
  • Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit (La Manufacture de livres)
  • Jean Rolin, Le Pont de Bezons (P.O.L)
  • Samira Sedira, Des Gens comme eux (La Brune, au Rouergue)

Tous ces ouvrages, dans leur diversité d’approches et de styles, ont emporté la conviction du jury pour la substance des récits, leur ancrage dans le réel, la puissance des situations, la vivacité des personnages et la bienveillance du regard des autrices et auteurs pour restituer une parole, reconnaître une existence à des êtres trop souvent niés ou muselés.

La prochaine sélection, de cinq titres ou moins, est prévue le 8 avril 2021.

La désignation de la lauréate ou du lauréat aura lieu le 15 avril 2021.

La cérémonie de remise du prix 2020-2021 se tiendra le 4 mai sous une forme qui reste à définir en fonction du contexte sanitaire.

La marraine de l’évènement, Maryse Wolinski, nous permettra de rendre un hommage à Georges Wolinski, qui fut membre de notre jury jusqu’à son assassinat, en 2015. Hommage sera aussi rendu à notre jurée Nicky Fasquelle, victime en 2020 de la première vague de la Covid.

La dotation du prix Eugène Dabit du roman populiste est portée à 3000 €.

Nouveau calendrier, l’édition 2020 reportée

Victime collatérale de la pandémie, le Prix Eugène Dabit du roman populiste décide de reporter de quelques mois la désignation de son lauréat.

L’édition 2020 avec remise du prix prévue en décembre est ainsi annulée. Un lauréat 2020-2021 sera désigné autour du 1er mai 2021, une date symbolique qui correspond bien aux convictions du prix.

La raison de ce report tient au faible nombre de romans proposés au jury lors du premier semestre 2020, la crise sanitaire ayant fortement réduit le rythme et le volume des parutions. Les sélections porteront sur des romans parus en 2020 et sur ceux des deux premiers mois de 2021. Ce nouveau calendrier devrait être conservé à l’avenir.

Traditionnellement, avec une première sélection de dix titres en septembre, la rentrée littéraire de l’automne échappait aux jurés, ce qui pénalisait les chances des auteurs concernés, même s’il est arrivé que certaines de ces parutions soient retenues l’année suivante.

Nous profitons donc de ce report pour pérenniser un nouveau calendrier qui couvrira maintenant, en plus des parutions de l’année écoulée, celles de la rentrée de janvier-février de l’année de remise du prix.

Pour cette première « nouvelle formule » du Prix Eugène Dabit du roman populiste, les prochains rendez-vous sont les suivants :

  • Première sélection de dix titres environ : mi-mars 2021
  • Deuxième sélection de cinq titres environ : mi-avril 2021
  • Désignation du lauréat : dernière semaine d’avril 2021
  • Remise du prix : 1er mai 2021 (à confirmer).

Les romans parus ou à paraître en 2020 et jusqu’à fin février 2021 pourront donc être soumis à la lecture du jury. Nous remercions les auteurs et éditeurs de tenir compte de ces nouvelles échéances pour leurs envois.

Saint-Denis, le 4 juin 2020

Adieu Nicky

Repas du jury en 2012, à l’Hôtel du Nord. De gauche à droite : Valentine Goby, NICKY FASQUELLE, Xavier Houssin, Michèle Lesbre, Joseph Da Costa, Michel Quint et Akli Tadjer.

Nous sommes tristes. Nicky Fasquelle ne sera pas à notre prochain rendez-vous de jury du prix du roman populiste. Dans l’ombre de notre ignorance, le virus assassin nous a ôté sa présence joyeuse, ses éclats de rire spontanés, son sourire malicieux et bienveillant, ses choix de lecture avisés.
À la demande d’Armand Lanoux, elle avait contribué dès 1984, avec Marcel Jullian, Jérôme Garcin, Paul Morelle, Clément Lépidis, Raymond Jean, Louis Nucera, Claude Poulain… à la restauration du « Prix Populiste ». Membre du bureau de l’association, participant à la première proclamation du Prix à Beauvais elle avait, comme tous les membres du jury cette année-là, mis la main à la poche pour doter le lauréat.
D’une grande générosité elle a souvent accueilli le jury pour ses réunions au restaurant « Le Perron ». Attentive à aux problèmes personnels des uns ou des autres, après les réunions, elle raccompagnait toujours en voiture Alexandre Astruc. En vacances en Espagne en 1997, elle avait téléphoné à plusieurs membres du jury pour s’assurer de leur présence auprès du fils de Clément Lépidis, qui venait de décéder.
Son engagement pour le « Prix Populiste » était entier. Toujours présente aux réunions de sélection, ses choix étaient dictés par une grande connaissance de la littérature et l’estime qu’elle portait aux écrivains, aux nouveaux talents. Des choix toujours impartiaux, quels que soient ses liens avec les milieux de l’édition. Femme libre, intègre, décomplexée, aucune pression n’avait prise sur ses appréciations.
Aux fêtes du livre de Saint-Étienne, Belfort, Toulon, dans les villes d’accueil pour la remise du prix, elle était là, avec Jean Vautrin, Patrick Rambaud, Cavanna, Wolinski, Dan Franck, Akli Tadjer et se tenait humblement derrière le stand du Magazine littéraire. Jean Vautrin avait coutume de dire que nous étions une académie de bons vivants amoureux des livres, du bon vin et des simples gens. Nicky en restera l’emblématique représentante.
Joseph Da Costa

Joseph Ponthus reçoit le prix Eugène Dabit 2019

Mis en avant

Délibération du 21 novembre 2019 à l’Hôtel du Nord. De gauche à droite : Natacha Boussaa, André Rollin, Joseph Da Costa, Claudine Ducol, Hervé Hamon, Michel Quint, Valentine Goby.

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a désigné ce 21 novembre son lauréat 2019. Il s’agit de Joseph Ponthus pour son livre étonnant, premier roman convaincant et très prometteur : A la ligne, feuillets d’usine, publié par La Table Ronde.

Un vote assez net au deuxième tour a tranché en faveur de Joseph Ponthus, ce qui n’a pas empêché les autres titres en compétition de trouver au sein du jury de forts soutiens, notamment les livres de Justine Bo (Onanisme, Grasset), Marin Fouqué (77, Actes Sud), Abdellah Taïa (La Vie lente, Seuil) et Hervé Le Corre (A l’ombre du brasier, Payot et Rivages), ce dernier ayant tout spécialement enthousiasmé de nombreux jurés par l’ampleur, le réalisme, et l’incroyable richesse de son style, par ses couleurs et la puissance de l’évocation du peuple des communards. 

Joseph Ponthus réussit le pari étonnant de mêler poésie et réalisme pour décrire dans le même chant syncopé à la fois la dureté de la condition ouvrière sur les lignes de production de l’usine et l’intimité du rêve qui libère l’homme de sa chaîne. Un texte unique, envoûtant, au lyrisme perturbant dans le meilleur sens du terme puisqu’au lieu de magnifier la souffrance, il la chante en démontant les mécaniques de l’asservissement, il libère les corps et la pensée, il ouvre les portes de l’action. Du « sur-mesure » pour notre prix, ce que le jury ne pouvait qu’honorer.

La cérémonie de remise du prix et de sa récompense (une dotation de 2 000 euros) aura lieu le vendredi 13 décembre, à 18 h 00, à l’Hôtel du Nord (1).

Cette rencontre conserve son caractère public.

Après Douglas Kennedy, Grand Corps Malade et Josiane Balasko les années précédentes, le parrainage de la cérémonie est cette fois confié à Patrick Poivre d’Arvor.

 

(1) Hôtel du Nord, 102, quai de Jemappes 75010 Paris.

Six titres en lice pour le prix 2019

Mis en avant

Le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste a arrêté le 11 novembre 2019 sa deuxième sélection, retenant six romans marquants, désormais en lice pour obtenir le prix de l’année. La délibération finale de désignation du lauréat aura lieu le 21 novembre et sera rendue publique vers 14 h 30 à l’Hôtel du Nord (1). Les titres de cette deuxième sélection sont les suivants :

Justine Bo, « Onanisme », Grasset.

Marin Fouqué, « 77 », Actes Sud.

Philippe Joanny, « Comment tout a commencé », Grasset.

Hervé Le Corre, « Dans l’ombre du brasier », Payot & Rivages.

Joseph Ponthus, « A la ligne, feuillets d’usine », La table ronde.

Abdellah Taïa, « La vie lente », Seuil.

On retiendra la grande diversité des choix littéraires du jury : auteurs jeunes ou confirmés, approches originales des univers populaires, intimes, épiques, réalistes, poétiques, urbaines ou périurbaines dans des époques et des contextes variés. Mais toujours les charmes, l’inventivité et la puissance du style, du peuple, du «peuple plus le style», selon les vœux des fondateurs de notre prix.

La date de la remise de la récompense à l’Hôtel du Nord (2) est fixée
au 13 décembre, à 18 heures.

Après Douglas Kennedy, Grand Corps Malade et Josiane Balasko, cette cérémonie publique est parrainée cette année par Patrick Poivre d’Arvor.

(1) Hôtel du Nord, 102, quai de Jemappes, Paris 10e.

(2) Comme chaque année, une dotation de 2000 euros est remise au lauréat.

Dix titres en première sélection 2019

Mis en avant

Voici notre première sélection de dix titres pour le prix Eugène Dabit 2019. Décidée le 10 septembre, et en attendant une deuxième sélection de cinq titres mi-novembre. Le lauréat ou la lauréate sera désigné le 21 novembre.

Toutes ces œuvres, pour certaines premiers romans, d’auteurs jeunes le plus souvent, ont littéralement (et littérairement) conquis le jury. De belles plumes, de l’énergie à revendre, un ancrage dans les douleurs et les espoirs du temps, dans ses colères et ses promesses. Du talent, du peuple, du style.


Youssef Abbas, « Bleu blanc brahms », éd. Jacqueline Chambon (Acte Sud).
Justine Bo, « Onanisme », Grasset.
Mathieu Deslandes & Zineb Dryef, « Soir de fête », Grasset.
Marin Fouqué, « 77 », Actes Sud.
Philippe Joanny, « Comment tout a commencé », Grasset .
Céline Lapertot, « Ce qui est monstrueux est normal », Viviane Hamy.
Hervé Le Corre, « Dans l’ombre du brasier », Payot & Rivages.
Joseph Ponthus, « A la ligne, feuillets d’usine », La table ronde.
Abdellah Taïa, « La vie lente », Seuil.
Yannis Tsikalakis, « Belleville City », Autrement.

Estelle-Sarah Bulle lauréate du prix 2018

©Julien Falsimagne/Leextra/Editions Liana Levi

Réunis le 20 novembre à l’Hôtel du Nord, à Paris, le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste a décerné son prix à Estelle-Sarah Bulle pour son premier roman : « Là où les chiens aboient par la queue », paru chez Liana Levi.
Un vote extrêmement serré a permis de départager au troisième tour (et à un cheveu) Estelle-Sarah Bulle et Guy Boley dont le livre « Quand Dieu boxait en amateur » (Grasset) avait trouvé lui aussi d’ardents défenseurs. Mais tous les titres retenus en deuxième sélection (Pascal Manoukian, « Le Paradoxe d’Anderson », Seuil ; Nicolas Mathieu, « Leurs enfants après eux », Actes Sud ; Sonia Ristić, « Des Fleurs dans le vent », Intervalles ; François Salvaing, « H.S. », Arcane 17) méritaient la distinction et l’auraient obtenue au sein d’une concurrence moins vigoureuse.
Estelle-Sarah Bulle nous entraîne avec talent et conviction dans une saga familiale haletante, sur trois générations de « négropolitains » entre Guadeloupe et métropole. Dans une langue d’une rare richesse, ponctuée d’expressions créoles, elle sculpte avec humour, tendresse et poésie des personnages singuliers aux caractères puissants, les inscrivant dans un récit qui ne cesse de renvoyer à l’histoire mouvementée de l’île caraïbe.

Remise du prix le 5 décembre, à l’Hôtel du Nord, à Paris.

© Mo Fischer

Après Douglas Kennedy et Grand Corps Malade les années précédentes, le parrainage amical et complice de cette cérémonie était cette fois confié à la comédienne, auteure et réalisatrice Josiane Balasko. Une mémorable soirée à laquelle participaient les jurés, des éditeurs et les amis du prix, dans une atmosphère célèbre qui n’a pas manqué de gueule(s).

Six beaux titres pour la deuxième sélection 2018

Pour leur deuxième sélection, les jurés du Prix Eugène Dabit du roman populiste ont retenu le 12 novembre six romans :

Guy Boley, « Quand Dieu boxait en amateur », Grasset ;

Pascal Manoukian, « Le Paradoxe d’Anderson », Seuil ;

  Nicolas Mathieu, « Leurs enfants après eux », Actes Sud ;

Sonia Ristić, « Des Fleurs dans le vent », Intervalles ;

François Salvaing, « H.S. », Arcane 17 ;

Estelle-Sarah Bulle, « Là où les chiens aboient par la queue », Liana Levi.

Le vote des jurés, au résultat serré, a conduit cette fois à la sélection de six titres plutôt que cinq, trois auteurs se retrouvant ex æquo. Ce qui traduit une heureuse difficulté : départager des œuvres de grande qualité répondant aux exigences de style et de récit d’un prix engagé auprès du peuple. Et pour que s’incarne en littérature la réalité contemporaine de ses respirations.

Le déjeuner de délibération est prévu le 20 novembre dans les quartiers d’Eugène Dabit, à l’Hôtel du Nord de Paris, en début d’après-midi (1).

La cérémonie de remise du prix et de sa récompense (une dotation de 2000 euros) au lauréat ou à la lauréate a été fixée au mercredi 5 décembre, à 18 h 00, à l’Hôtel du Nord.

Cette rencontre conserve son caractère public.

Après Douglas Kennedy et Grand Corps Malade les années précédentes, le parrainage amical et complice de cette cérémonie est cette fois confié à la comédienne, auteure et réalisatrice Josiane Balasko.

 

(1) Hôtel du Nord, 102, quai de Jemmapes 75010 Paris.

Neuf titres retenus en première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2018

Réuni le 24 septembre, le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu neufs romans pour sa première sélection.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les titres sélectionnés sont les suivants :

Guy Boley, « Quand Dieu boxait en amateur », Grasset ;
Jérôme Chantreau, « Les Enfants de ma mère », Les Escales ;
Grégoire Damon, « Fast-Food », Buchet-Chastel ;
Pascal Manoukian, « Le Paradoxe d’Anderson », Seuil ;
Nicolas Mathieu, « Leurs enfants après eux », Actes Sud ;
Sonia Ristić, « Des Fleurs dans le vent », Intervalles ;
François Salvaing, « H.S. », Arcane 17 ;
Estelle-Sarah Bulle, « Là où les chiens aboient par la queue », Liana Levi ;
Jean-Pierre Suaudeau, « Les Forges, un roman », Joca Seria.

Ce premier choix de neuf romans retenus parmi la quinzaine de titres reçus par les jurés témoigne d’une grande diversité de styles et d’approches.

Premier roman pour certaines ou certains, heureuse confirmation pour d’autres, ils ont en commun de témoigner de la vitalité des aspirations populaires à la dignité et à la reconnaissance, dans la violence d’un système qui écrase les volontés, ruine la mémoire et détruit tout à la fois la nature et les hommes. Le peuple a toujours son style, et, avec ses souffrances, ses rêves et ses défis, ses ambassadeurs pour en porter brillamment la voix.

Une deuxième sélection, ramenée à cinq romans, sera précisée et rendue publique mi-novembre. La désignation du lauréat 2018 du prix Eugène Dabit du roman populiste interviendra le mardi 20 novembre. La date de la remise du prix à l’Hôtel du Nord est prévue fin novembre. Elle sera fixée et communiquée ultérieurement.