Titaua Peu, lauréate 2017 pour son roman “Pina”

C’est une première dont notre prix peut être fier : récompenser une auteure polynésienne.
Titaua Peu, pour son étonnant Pina, recevait en effet le 30 novembre la distinction 2017 des mains du parrain de l’année, Grand Corps Malade. Un moment littéraire chaleureux qui, comme habituellement, s’est déroulé à l’Hôtel du Nord de Paris, en présence des membres du jury, de journalistes, d’éditeurs, d’amis du prix ainsi que d’autres écrivains restés en lice lors de la deuxième sélection de cinq titres.
Arno Bertina, l’auteur largement plébiscité des magnifiques Châteaux qui brûlent (Verticales), retenu par un atelier d’écriture à Rennes, a ainsi tenu à féliciter la lauréate à distance. Thomas Flahaut, qui présenta un Ostwald (L’Olivier) remarqué, à l’écriture fine, très méritant pour un premier roman, avait fait le déplacement. Sorj Chalandon, parvenu à un cheveu de la distinction pour son puissant Jour d’avant (Grasset), était lui aussi présent, amical et très fair-play pour la petite cérémonie du canal Saint-Martin. Enfin, Frédéric Viguier, retenu, était représenté pour son Aveu de faiblesse par Nadine Straub (Albin Michel).
« Un roman de folie, de feu, de cœur, de sang », avait noté Jean-Luc Marty, écrivain et membre du jury, à propos du roman de Titaua Peu. « Une histoire universelle, faite de sueur, d’amour, de pleurs mais aussi d’espoir », poursuivait la lauréate qui affirmait apprécier dans le prix Eugène Dabit cette « volonté de donner la parole aux sans voix, à ceux qui souffrent » et qui a promis de « continuer, pas seulement pour moi mais aussi pour mon pays. »
C’est en effet la force et l’originalité de Pina : proposer une écriture vigoureuse proprement tahitienne dont la dimension universelle touche chacun d’entre nous. Antithèse d’une carte postale, Pina est l’expression directe du peuple polynésien.

Photo @Mo Fischer
De gauche à droite : Jean-Luc Marty, Grand Corps Malade, Philippe Haumont, Titaua Peu, Valentine Goby, Arthur Toscan du Plantier, Michel Quint.

Dernière ligne droite pour cinq talents

Dernière ligne droite pour les cinq romans, tous remarquables et d’inspirations différentes, retenus en deuxième sélection 2017 par le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste.
Parmi une première sélection de onze titres de haute volée, les jurés ont réussi à distinguer :
Arno Bertina, « Les Châteaux qui brûlent », Gallimard-Verticales;
Sorj Chalandon, « Le Jour d’avant », Grasset;
Thomas Flahaut, « Ostwald », Éditions de l’Olivier;
Titaua Peu, « Pina », Au vent des îles;
Frédéric Viguier, « Aveu de faiblesses », Albin Michel.
Prochain rendez-vous le 30 novembre, vers 14 h 30 à l’Hôtel du Nord de Paris, dans les quartiers d’Eugène Dabit, dans la foulée de la délibération du jury, pour la désignation du lauréat 2017.
Après Douglas Kennedy en 2016, c’est Grand Corps Malade qui nous fait l’amitié d’être le parrain du millésime 2017. Il partagera avec nous ces moments littéraires et complices.

Hôtel du Nord, 102, quai de Jemmapes 75010 Paris.

 

Onze romans en première sélection du Prix 2017

 

 

Réuni le 21 septembre, le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu onze romans pour sa première sélection.
Les titres sélectionnés sont les suivants :
Jean-Baptiste Andrea, Ma Reine, L’Iconoclaste;
François Beaune, Une Vie de Gérard en occident, Gallimard-Verticales;
Arno Bertina, Les Châteaux qui brûlent, Gallimard-Verticales;
Sorj Chalandon, Le Jour d’avant, Grasset;
Clotilde Escalle, Mangés par la terre, Le Sonneur;
Thomas Flahaut, Ostwald, L’Olivier;
Juliette Kahane, Jours d’exil, L’Olivier;
Ludovic Ninet, La Fille du van, Serge Safran;
Titaua Peu, Pina, Aux vents des îles;
François Roux, Tout ce dont on rêvait, Albin Michel;
Frédéric Viguier, Aveu de faiblesses, Albin Michel.
Ce premier choix de onze romans parmi la vingtaine de titres reçus par les jurés a été d’autant plus délicat que la qualité des auteurs proposés par les éditeurs était cette année tout spécialement au rendez-vous, avec des premiers romans remarquables, vivaces, innovants et prometteurs, ainsi que de belles confirmations. Le peuple et le style, main dans la main, continuent à se nourrir l’un l’autre pour inspirer nos romanciers.
Une nouvelle sélection, de cinq auteurs, sera précisée et rendue publique dans la première quinzaine de novembre.
La désignation du lauréat 2017 du prix Eugène Dabit du roman populiste, suivie de la remise de son prix à l’Hôtel du Nord, aura lieu fin novembre à une date qui sera fixée et communiquée ultérieurement.

Actualités

7 mars 2025

> Première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2025

Réuni le 6 mars 2025, le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu neuf romans pour sa première sélection :

Christian Astolfi, L’œil de la perdrix (Le bruit du monde)

Sophie Brocas, Le Lit clos (Mialet-Barrault)

Jerôme Chantreau, L’affaire de la rue Transnonain (La Tribu)

Jean-Marc Fontaine, Trois fois la mort de Samuel Ka (Globe)

Carole Martinez, Dors ton sommeil de brute (Gallimard)

Clémentine Mélois, Alors c’est bien (L’arbalète Gallimard)

Judith Perrignon, Nous nous parlons d’un lieu où tout est fragile (L’Iconoclaste)

Bérénice Pichat, La Petite Bonne (Les Avrils)

Jeanne Rivière, Lorraine brûle (Sygne Gallimard)

Originalité des récits, des écritures, des éditeurs, la première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2025 propose une mosaïque éclairante de ce que la littérature peut offrir aujourd’hui de plus perspicace quand elle s’attache à décrire à fleur de peau des parcours méconnus et grandioses.

La complicité des cultures, les flammes du combat, celles de l’abjection des dominants pour asservir un peuple, la violence qui s’exerce dans les périphéries, la puissance insoupçonnée des rêves de l’enfance, la force bouleversante et créatrice du deuil, la sortie d’un être du néant, la tendre opportunité des déterminismes sociaux ou la mèche rallumée d’une province invisibilisée sont autant de thèmes brillamment traités.

C’est encore l’engagement du prix Eugène Dabit du roman populiste qui s’exprime dans cette sélection : soutenir la qualité de l’écrit lorsqu’il sert une littérature inventive, de conviction et d’humanité.

  • La prochaine sélection, de cinq titres ou moins, est prévue le 24 mars 2025.
  • La désignation de la lauréate ou du lauréat est attendue pour le 2 avril 2025.
  • La cérémonie de remise du prix 2025 se déroulera le 30 avril à 17 h 30 à l’Hôtel du Nord.

12 avril 2024

> Sorj Chalandon remporte le prix Eugène Dabit du roman populiste 2024

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste réuni le 11 avril a désigné au premier tour Sorj Chalandon lauréat du prix 2024 pour son roman L’Enragé (Grasset, 2023).Sorj Chalandon nous propose avec son Enragé un très grand roman qui a touché les membres de notre jury et emporté immédiatement sa conviction : « Le peu

ple plus le style ». Un style qui cogne, au scalpel pour sa précision, sa finesse et la profondeur du trait, au marteau pour sa puissance.

Ancré dans l’entre-deux-guerres, en 1934, le récit de l’évasion des 56 révoltés de la terrible colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer et du parcours libérateur de Jules Bonneau, « La Teigne », seul fuyard non repris, n’évoque pas seulement la cruauté d’une zone de non-droit. Il nous parle d’aujourd’hui, du terreau et des engrais de la violence, de l’imbécilité d’une autorité qui veut dompter, asservir ou détruire. Sorj Chalandon dénonce avec force les espaces concentrationnaires de la pensée que porte « la meute des honnêtes gens qui fait la chasse à l’enfant », selon ce vers de Jacques Prévert sollicité par le roman.

Sorj Chalandon, Paris, Avril 2023 @JF PAGA

Rarement un livre a fait à ce point écho à ce qui fonde depuis bientôt un siècle l’existence du prix Eugène Dabit du roman populiste : le peuple, dans sa vérité crue, dans son humanité. Dans cette aptitude à la révolte qui substitue aux chaînes qui l’entravent d’autres chaînes faites d’espoir, de mains tendues, de résistance, de culture et de solidarité.

La cérémonie de remise du prix 2024 à Sorj Chalandon se déroulera le 25 avril à 17 heures 30, à l’Hôtel du Nord. Tous les amis du prix sont invités à partager ce moment littéraire et festif sur inscription.L’écrivain Gilles Marchand, lauréat du prix en 2023, parrainera l’événement.

 

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