Estelle-Sarah Bulle lauréate du prix 2018

©Julien Falsimagne/Leextra/Editions Liana Levi

Réunis le 20 novembre à l’Hôtel du Nord, à Paris, le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste a décerné son prix à Estelle-Sarah Bulle pour son premier roman : « Là où les chiens aboient par la queue », paru chez Liana Levi.
Un vote extrêmement serré a permis de départager au troisième tour (et à un cheveu) Estelle-Sarah Bulle et Guy Boley dont le livre « Quand Dieu boxait en amateur » (Grasset) avait trouvé lui aussi d’ardents défenseurs. Mais tous les titres retenus en deuxième sélection (Pascal Manoukian, « Le Paradoxe d’Anderson », Seuil ; Nicolas Mathieu, « Leurs enfants après eux », Actes Sud ; Sonia Ristić, « Des Fleurs dans le vent », Intervalles ; François Salvaing, « H.S. », Arcane 17) méritaient la distinction et l’auraient obtenue au sein d’une concurrence moins vigoureuse.
Estelle-Sarah Bulle nous entraîne avec talent et conviction dans une saga familiale haletante, sur trois générations de « négropolitains » entre Guadeloupe et métropole. Dans une langue d’une rare richesse, ponctuée d’expressions créoles, elle sculpte avec humour, tendresse et poésie des personnages singuliers aux caractères puissants, les inscrivant dans un récit qui ne cesse de renvoyer à l’histoire mouvementée de l’île caraïbe.

Remise du prix le 5 décembre, à l’Hôtel du Nord, à Paris.

© Mo Fischer

Après Douglas Kennedy et Grand Corps Malade les années précédentes, le parrainage amical et complice de cette cérémonie était cette fois confié à la comédienne, auteure et réalisatrice Josiane Balasko. Une mémorable soirée à laquelle participaient les jurés, des éditeurs et les amis du prix, dans une atmosphère célèbre qui n’a pas manqué de gueule(s).

Six beaux titres pour la deuxième sélection 2018

Pour leur deuxième sélection, les jurés du Prix Eugène Dabit du roman populiste ont retenu le 12 novembre six romans :

Guy Boley, « Quand Dieu boxait en amateur », Grasset ;

Pascal Manoukian, « Le Paradoxe d’Anderson », Seuil ;

  Nicolas Mathieu, « Leurs enfants après eux », Actes Sud ;

Sonia Ristić, « Des Fleurs dans le vent », Intervalles ;

François Salvaing, « H.S. », Arcane 17 ;

Estelle-Sarah Bulle, « Là où les chiens aboient par la queue », Liana Levi.

Le vote des jurés, au résultat serré, a conduit cette fois à la sélection de six titres plutôt que cinq, trois auteurs se retrouvant ex æquo. Ce qui traduit une heureuse difficulté : départager des œuvres de grande qualité répondant aux exigences de style et de récit d’un prix engagé auprès du peuple. Et pour que s’incarne en littérature la réalité contemporaine de ses respirations.

Le déjeuner de délibération est prévu le 20 novembre dans les quartiers d’Eugène Dabit, à l’Hôtel du Nord de Paris, en début d’après-midi (1).

La cérémonie de remise du prix et de sa récompense (une dotation de 2000 euros) au lauréat ou à la lauréate a été fixée au mercredi 5 décembre, à 18 h 00, à l’Hôtel du Nord.

Cette rencontre conserve son caractère public.

Après Douglas Kennedy et Grand Corps Malade les années précédentes, le parrainage amical et complice de cette cérémonie est cette fois confié à la comédienne, auteure et réalisatrice Josiane Balasko.

 

(1) Hôtel du Nord, 102, quai de Jemmapes 75010 Paris.

Neuf titres retenus en première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2018

Réuni le 24 septembre, le jury du Prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu neufs romans pour sa première sélection.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les titres sélectionnés sont les suivants :

Guy Boley, « Quand Dieu boxait en amateur », Grasset ;
Jérôme Chantreau, « Les Enfants de ma mère », Les Escales ;
Grégoire Damon, « Fast-Food », Buchet-Chastel ;
Pascal Manoukian, « Le Paradoxe d’Anderson », Seuil ;
Nicolas Mathieu, « Leurs enfants après eux », Actes Sud ;
Sonia Ristić, « Des Fleurs dans le vent », Intervalles ;
François Salvaing, « H.S. », Arcane 17 ;
Estelle-Sarah Bulle, « Là où les chiens aboient par la queue », Liana Levi ;
Jean-Pierre Suaudeau, « Les Forges, un roman », Joca Seria.

Ce premier choix de neuf romans retenus parmi la quinzaine de titres reçus par les jurés témoigne d’une grande diversité de styles et d’approches.

Premier roman pour certaines ou certains, heureuse confirmation pour d’autres, ils ont en commun de témoigner de la vitalité des aspirations populaires à la dignité et à la reconnaissance, dans la violence d’un système qui écrase les volontés, ruine la mémoire et détruit tout à la fois la nature et les hommes. Le peuple a toujours son style, et, avec ses souffrances, ses rêves et ses défis, ses ambassadeurs pour en porter brillamment la voix.

Une deuxième sélection, ramenée à cinq romans, sera précisée et rendue publique mi-novembre. La désignation du lauréat 2018 du prix Eugène Dabit du roman populiste interviendra le mardi 20 novembre. La date de la remise du prix à l’Hôtel du Nord est prévue fin novembre. Elle sera fixée et communiquée ultérieurement.

Actualités

7 mars 2025

> Première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2025

Réuni le 6 mars 2025, le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu neuf romans pour sa première sélection :

Christian Astolfi, L’œil de la perdrix (Le bruit du monde)

Sophie Brocas, Le Lit clos (Mialet-Barrault)

Jerôme Chantreau, L’affaire de la rue Transnonain (La Tribu)

Jean-Marc Fontaine, Trois fois la mort de Samuel Ka (Globe)

Carole Martinez, Dors ton sommeil de brute (Gallimard)

Clémentine Mélois, Alors c’est bien (L’arbalète Gallimard)

Judith Perrignon, Nous nous parlons d’un lieu où tout est fragile (L’Iconoclaste)

Bérénice Pichat, La Petite Bonne (Les Avrils)

Jeanne Rivière, Lorraine brûle (Sygne Gallimard)

Originalité des récits, des écritures, des éditeurs, la première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2025 propose une mosaïque éclairante de ce que la littérature peut offrir aujourd’hui de plus perspicace quand elle s’attache à décrire à fleur de peau des parcours méconnus et grandioses.

La complicité des cultures, les flammes du combat, celles de l’abjection des dominants pour asservir un peuple, la violence qui s’exerce dans les périphéries, la puissance insoupçonnée des rêves de l’enfance, la force bouleversante et créatrice du deuil, la sortie d’un être du néant, la tendre opportunité des déterminismes sociaux ou la mèche rallumée d’une province invisibilisée sont autant de thèmes brillamment traités.

C’est encore l’engagement du prix Eugène Dabit du roman populiste qui s’exprime dans cette sélection : soutenir la qualité de l’écrit lorsqu’il sert une littérature inventive, de conviction et d’humanité.

  • La prochaine sélection, de cinq titres ou moins, est prévue le 24 mars 2025.
  • La désignation de la lauréate ou du lauréat est attendue pour le 2 avril 2025.
  • La cérémonie de remise du prix 2025 se déroulera le 30 avril à 17 h 30 à l’Hôtel du Nord.

12 avril 2024

> Sorj Chalandon remporte le prix Eugène Dabit du roman populiste 2024

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste réuni le 11 avril a désigné au premier tour Sorj Chalandon lauréat du prix 2024 pour son roman L’Enragé (Grasset, 2023).Sorj Chalandon nous propose avec son Enragé un très grand roman qui a touché les membres de notre jury et emporté immédiatement sa conviction : « Le peu

ple plus le style ». Un style qui cogne, au scalpel pour sa précision, sa finesse et la profondeur du trait, au marteau pour sa puissance.

Ancré dans l’entre-deux-guerres, en 1934, le récit de l’évasion des 56 révoltés de la terrible colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer et du parcours libérateur de Jules Bonneau, « La Teigne », seul fuyard non repris, n’évoque pas seulement la cruauté d’une zone de non-droit. Il nous parle d’aujourd’hui, du terreau et des engrais de la violence, de l’imbécilité d’une autorité qui veut dompter, asservir ou détruire. Sorj Chalandon dénonce avec force les espaces concentrationnaires de la pensée que porte « la meute des honnêtes gens qui fait la chasse à l’enfant », selon ce vers de Jacques Prévert sollicité par le roman.

Sorj Chalandon, Paris, Avril 2023 @JF PAGA

Rarement un livre a fait à ce point écho à ce qui fonde depuis bientôt un siècle l’existence du prix Eugène Dabit du roman populiste : le peuple, dans sa vérité crue, dans son humanité. Dans cette aptitude à la révolte qui substitue aux chaînes qui l’entravent d’autres chaînes faites d’espoir, de mains tendues, de résistance, de culture et de solidarité.

La cérémonie de remise du prix 2024 à Sorj Chalandon se déroulera le 25 avril à 17 heures 30, à l’Hôtel du Nord. Tous les amis du prix sont invités à partager ce moment littéraire et festif sur inscription.L’écrivain Gilles Marchand, lauréat du prix en 2023, parrainera l’événement.

 

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