Quatre roman sont en deuxième sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2024

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu quatre romans pour sa deuxième sélection :

Rachid Benzine, Le Silence des pères (Le Seuil)

Sorj Chalandon, L’Enragé (Grasset)

Françoise Henry, N’oubliez pas Marcelle (Éditions du Rocher)

Thomas B. Reverdy, Le Grand Secours (Flammarion)

Quatre titres, une sélection qui rompt ainsi avec les cinq romans habituellement retenus. Pour ne pas franchir le seuil des cinq titres, deux ex aequo n’ont pas été retenus malgré leurs grandes qualités : Yves Bichet, pour son impressionnant Le Premier Combat (Le Pommier) et Thomas Flahaut, avec son très convaincant Camille s’en va (Éditions de l’Olivier).

Dans l’éclectisme de notre sélection, les autrices et auteurs évoquent au travers de personnages profondément humains, faits de chair, d’esprit et d’histoire mais aussi de doutes et d’espoirs, des destinées méconnues, ignorées ou secrètes, souvent meurtries, le choc des illusions confrontées au réel, l’utopie concrète et malmenée de parcours insolites mis à l’épreuve de l’autorité des pouvoirs et du poids des préjugés.

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste fait sienne cette littérature engagée, inventive et renouvelée qui place l’humain au cœur de sa créativité.

  • La désignation de la lauréate ou du lauréat, prévue le 11 avril 2024, sera communiquée ce même jour.
  • La cérémonie de remise du prix 2024, parrainée par Gilles Marchand, lauréat 2023 du prix, se déroulera le 25 avril à 17 h 30 à l’Hôtel du Nord.
  • La dotation du prix Eugène Dabit du roman populiste est de 3 000 €.
Actualités

7 mars 2025

> Première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2025

Réuni le 6 mars 2025, le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu neuf romans pour sa première sélection :

Christian Astolfi, L’œil de la perdrix (Le bruit du monde)

Sophie Brocas, Le Lit clos (Mialet-Barrault)

Jerôme Chantreau, L’affaire de la rue Transnonain (La Tribu)

Jean-Marc Fontaine, Trois fois la mort de Samuel Ka (Globe)

Carole Martinez, Dors ton sommeil de brute (Gallimard)

Clémentine Mélois, Alors c’est bien (L’arbalète Gallimard)

Judith Perrignon, Nous nous parlons d’un lieu où tout est fragile (L’Iconoclaste)

Bérénice Pichat, La Petite Bonne (Les Avrils)

Jeanne Rivière, Lorraine brûle (Sygne Gallimard)

Originalité des récits, des écritures, des éditeurs, la première sélection du prix Eugène Dabit du roman populiste 2025 propose une mosaïque éclairante de ce que la littérature peut offrir aujourd’hui de plus perspicace quand elle s’attache à décrire à fleur de peau des parcours méconnus et grandioses.

La complicité des cultures, les flammes du combat, celles de l’abjection des dominants pour asservir un peuple, la violence qui s’exerce dans les périphéries, la puissance insoupçonnée des rêves de l’enfance, la force bouleversante et créatrice du deuil, la sortie d’un être du néant, la tendre opportunité des déterminismes sociaux ou la mèche rallumée d’une province invisibilisée sont autant de thèmes brillamment traités.

C’est encore l’engagement du prix Eugène Dabit du roman populiste qui s’exprime dans cette sélection : soutenir la qualité de l’écrit lorsqu’il sert une littérature inventive, de conviction et d’humanité.

  • La prochaine sélection, de cinq titres ou moins, est prévue le 24 mars 2025.
  • La désignation de la lauréate ou du lauréat est attendue pour le 2 avril 2025.
  • La cérémonie de remise du prix 2025 se déroulera le 30 avril à 17 h 30 à l’Hôtel du Nord.

12 avril 2024

> Sorj Chalandon remporte le prix Eugène Dabit du roman populiste 2024

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste réuni le 11 avril a désigné au premier tour Sorj Chalandon lauréat du prix 2024 pour son roman L’Enragé (Grasset, 2023).Sorj Chalandon nous propose avec son Enragé un très grand roman qui a touché les membres de notre jury et emporté immédiatement sa conviction : « Le peu

ple plus le style ». Un style qui cogne, au scalpel pour sa précision, sa finesse et la profondeur du trait, au marteau pour sa puissance.

Ancré dans l’entre-deux-guerres, en 1934, le récit de l’évasion des 56 révoltés de la terrible colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer et du parcours libérateur de Jules Bonneau, « La Teigne », seul fuyard non repris, n’évoque pas seulement la cruauté d’une zone de non-droit. Il nous parle d’aujourd’hui, du terreau et des engrais de la violence, de l’imbécilité d’une autorité qui veut dompter, asservir ou détruire. Sorj Chalandon dénonce avec force les espaces concentrationnaires de la pensée que porte « la meute des honnêtes gens qui fait la chasse à l’enfant », selon ce vers de Jacques Prévert sollicité par le roman.

Sorj Chalandon, Paris, Avril 2023 @JF PAGA

Rarement un livre a fait à ce point écho à ce qui fonde depuis bientôt un siècle l’existence du prix Eugène Dabit du roman populiste : le peuple, dans sa vérité crue, dans son humanité. Dans cette aptitude à la révolte qui substitue aux chaînes qui l’entravent d’autres chaînes faites d’espoir, de mains tendues, de résistance, de culture et de solidarité.

La cérémonie de remise du prix 2024 à Sorj Chalandon se déroulera le 25 avril à 17 heures 30, à l’Hôtel du Nord. Tous les amis du prix sont invités à partager ce moment littéraire et festif sur inscription.L’écrivain Gilles Marchand, lauréat du prix en 2023, parrainera l’événement.

 

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