Violaine Schwartz reçoit le Prix 2013 pour «Le Vent dans la bouche»

 

Le Prix Eugène Dabit du roman populiste 2013 a été attribué le 9 janvier 2014 par le jury à Violaine Schwartz pour son roman Le Vent dans la bouche (P.O.L).

Ecrit à fleur de peau, ce livre évoque avec une rare intensité la personnalité de Fréhel, cette jolie fleur de pavé qu’on appelait à ses débuts la « môme Pervenche ». Il a conquis le jury.

Le livre de Violaine Schwartz évoque avec une rare intensité la personnalité de Fréhel. Toute jeune, une femme dont la liberté effrayait tant les hommes qu’ils la quittaient au plus vite. Une amoureuse dévastée, détruite. Une pauvre fille alcoolique, toxicomane, terrorisée par des démons d’enfance au point d’en garder sa vie entière une terreur des corbeaux. Une errante, partie dix ans se produire à Saint-Pétersbourg, à Vienne, à Bucarest pour finir prostituée dans un bordel de Constantinople. Une matrone avant l’âge, bouffie d’angoisse et de graisse. Une pocharde au cœur lourd. Mais quelle chanteuse… Evoquant Fréhel, Violaine Schwarz prend à corps un destin de femme, une histoire de révolte et d’insoumission vibrantes. « Fermez vos gueules, j’ouvre la mienne ! », beuglait-elle au début de ses tours de chant. Violaine Schwartz lui rend cette voix-là. Sa voix. La voix du peuple qui n’en peut plus de se laisser conter. Effrayer. Abuser. Le Vent dans la bouche est un livre magnifique et exaltant. Faisant corps et âme avec l’interprète de La Java bleue et de Où sont tous mes amants ?, Violaine Schwartz tient la chronique tendre et hargneuse d’une vie sans pareil.

Xavier Houssin

© Michèle Constantini.

© Michèle Constantini.

Violaine Schwartz, 45 ans, est comédienne, chanteuse et écrivain. Après des études à

l’Ecole du TNS, elle a notamment travaillé sous la direction de Georges Aperghis, Alain Ollivier, Jacques Lassalle, Ludovic Lagarde, Gilberte Tsaï, Charles Tordjman, Frédéric Fisbach, Jean Philippe Vidal, Ingrid von Wantoch Rekowsky, Jacques Rebotier, Jean Lacornerie, Jean Boilot, Dominique Pifarély, Etienne Pommeret, et, ces dernières années avec Célie Pauthe, Pierre Baux, Irène Bonnaud et Guillaume Delaveau. Elle a crée un tour de chant autour du répertoire réaliste, en duo avec la contrebassiste Hélène Labarrière. Elle a également écrit des pièces radiophoniques et deux romans. Bibliographie : La Tête en arrière (P.O.L, 2010), Les Exilées [épilogues au texte d’Eschyle], (Les Solitaires intempestifs, 2013), Le Vent dans la bouche (P.O.L, 2013).

Actualités

16 avril 2023

> Quatre romans en deuxième sélection du prix 2023

 

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a choisi de retenir quatre romans en deuxième sélection 2023 :

Leila Bouherrafa, Tu mérites un pays (Allary)

Diaty Diallo, Deux secondes d’air qui brûle (Le Seuil)

Gilles Marchand, Le soldat désaccordé (Aux forges de Vulcain)

Colin Niel, Darwyne (Le Rouergue)

Pour leur étonnante qualité d’écriture, pour leur ancrage dans les univers du peuple, d’ici ou d’ailleurs, d’hier ou d’aujourd’hui, chacun de ces quatre romans mérite grâce à son originalité, ses couleurs, son rythme et sa narration de recevoir cette année le prix Eugène Dabit du roman populiste.

Quatre romans et non cinq comme habituellement… La raison en est que les trois suivants, Christian Astolfi, Joseph Incardona et Marie-Hélène Lafon se sont retrouvés à égalité en cinquième position et que nous ne souhaitions pas étendre cette deuxième sélection à sept romans. Mais il va de soi que ces trois auteurs méritent pour leur talent et leurs superbes romans les mêmes éloges.

La désignation de la lauréate ou du lauréat aura lieu le 19 avril 2023 dans l’après-midi.

La cérémonie de remise du prix 2023 est prévue le 3 mai à 18 heures à l’Hôtel du Nord sous le parrainage, cette année, de l’écrivain Gérard Mordillat.

La dotation du prix Eugène Dabit du roman populiste est de 3 000 €.

24 mars 2023

> Un peuple fort présent, à qui veut l’entendre, en première sélection 2023

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a retenu le 22 mars neuf romans
en première sélection :

Christian Astolfi, De notre monde emporté (Le bruit du monde)

Leila Bouherrafa, Tu mérites un pays (Allary)

Françoise Colley, Vivante (Mialet-Barrault)

Diaty Diallo Deux secondes d’air qui brûle (Le Seuil)

Joseph Incardona, Les corps solides (Finitude)

Marie-Hélène Lafon, Les sources (Buchet-Chastel)

Gilles Marchand, Le soldat désaccordé (Aux forges de Vulcain)

Léonora Miano, Stardust (Grasset)

Colin Niel, Darwyne (Le Rouergue)

A qui veut l’entendre, le peuple est fort présent, subtilement et diversement incarné dans cette littérature solide, ancrée, qui lui tend l’oreille et lui destine la plume pour en porter la voix, en étendre l’écho et dessiner des chemins. On voyage dans ces lignes entre la noirceur des tranchées de la Première Guerre mondiale et l’enchantement méprisé d’une cité, on s’embarque dans la résistance à la fermeture d’un chantier, on pénètre la moiteur d’un carbet guyanais ou dans le rêve fou d’un pays fantasmé. Le prix Eugène Dabit du roman populiste réaffirme avec cette première sélection 2023 sa volonté de soutenir le style mis au service d’une littérature de conviction, d’humanité et d’engagements, pour honorer l’écrit qui fait sourdre les cris.
La prochaine sélection, de cinq titres ou moins, est prévue le 13 avril 2023.
La désignation de la lauréate ou du lauréat aura lieu le 19 avril 2023.
La cérémonie de remise du prix 2023 se déroulera le 3 mai à 18 heures à l’Hôtel du Nord.
La dotation du prix Eugène Dabit du roman populiste est de 3 000 €.

 

Toutes les Actualités