Vive le populisme, ma mère, vive le populisme !

Article de Maxime Vivas, publié sur le site Le Grand Soir le 11 Novembre 2010

Donne un cheval à l’homme qui a dit la vérité. Il en aura besoin pour s’enfuir » ( proverbe arabe).

Ah, en auront-ils roulé dans la farine, empaqueté, bâillonné, des gens de
gôche, non pas parce qu’ils ne pouvaient se défendre et ameuter, mais parce qu’ils avaient cru utile de parler en toutes circonstances comme au sortir de l’ENA ou du salon de la baronne et de ne lutter qu’à coups de soufflets de gants de pécari, face à ceux qui nous insultent, nous rossent et nous détroussent !

Ah, ces gens de gôche en auront-ils fait des ronds de jambes et des simagrées élégantes, de peur qu’on les confonde avec les rustres qu’ils prétendent défendre et dont ils espèrent les suffrages afin de poursuivre, un brin d’humanité en plus, la même politique que les petits marquis et les barons, héritiers des maîtres des Forges, ceux que stigmatisèrent jadis tant d’intellectuels, dont Zola qui commit entre autres Germinal et qui fut qualifié de « sanglier qui écrit des choses à ce point hideuses qu’elles donnent la nausée », de «  Hugo en plus grossier , non décapé, brut de fonderie », de « trivial et pornographique », qui fabrique « la laideur, l’ordure » par son écriture « couleur de boue », « une littérature putride » qui « remue le fumier d’Augias ».

[…]

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Actualités

19 avril 2023

> Gilles Marchand remporte le prix 2023

Portrait de Gilles Marchand a Paris le 17 aout 2022 Photo : Philippe Matsas

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a désigné le 19 avril Gilles Marchand lauréat du prix 2023 pour son roman Le Soldat désaccordé (Aux forges de Vulcain, juillet 2022).

Le soldat désaccordé, de Gilles Marchand est un roman puissant aux multiples registres. L’enquête autour d’une disparition, sur fond de Guerre de 14, s’étale sur 40 ans. Elle est menée par un poilu qui a perdu sa main, son amour et ses rêves et qui se fait détective pour enquêter sur un autre amour déchiré entre France et Alsace, entre classes opposées, entre front et hôpitaux. La richesse documentaire foisonnante du roman ranime ces milliers de vies perdues ou gâchées tandis qu’un subtil emboîtage amoureux trouve son émouvant nuage au ras des horreurs de la guerre.

Le style, tendu, repose sur une multitude de références poétiques, littéraires, musicales, historiques et politiques qui finissent de nourrir cette magnifique épopée romanesque dans l’entre-deux-guerres. Un roman calibré pour notre prix qui réunit brillamment « le peuple et le style »

16 avril 2023

> Quatre romans en deuxième sélection du prix 2023

 

Le jury du prix Eugène Dabit du roman populiste a choisi de retenir quatre romans en deuxième sélection 2023 :

Leila Bouherrafa, Tu mérites un pays (Allary)

Diaty Diallo, Deux secondes d’air qui brûle (Le Seuil)

Gilles Marchand, Le soldat désaccordé (Aux forges de Vulcain)

Colin Niel, Darwyne (Le Rouergue)

Pour leur étonnante qualité d’écriture, pour leur ancrage dans les univers du peuple, d’ici ou d’ailleurs, d’hier ou d’aujourd’hui, chacun de ces quatre romans mérite grâce à son originalité, ses couleurs, son rythme et sa narration de recevoir cette année le prix Eugène Dabit du roman populiste.

Quatre romans et non cinq comme habituellement… La raison en est que les trois suivants, Christian Astolfi, Joseph Incardona et Marie-Hélène Lafon se sont retrouvés à égalité en cinquième position et que nous ne souhaitions pas étendre cette deuxième sélection à sept romans. Mais il va de soi que ces trois auteurs méritent pour leur talent et leurs superbes romans les mêmes éloges.

La désignation de la lauréate ou du lauréat aura lieu le 19 avril 2023 dans l’après-midi.

La cérémonie de remise du prix 2023 est prévue le 3 mai à 18 heures à l’Hôtel du Nord sous le parrainage, cette année, de l’écrivain Gérard Mordillat.

La dotation du prix Eugène Dabit du roman populiste est de 3 000 €.

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